Les enjeux de la supply chain alimentaire

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Dans le supplément du n°74 (juillet 2004) de La Revue de l’Observatoire des IAA, on peut lire un article sur les enjeux de la supply chain alimentaire. Il s’agit d’une analyse d’entretiens obtenus auprès d’une quinzaine de clients des IAA (grande distribution, opérateurs de la restauration hors domicile mais également des transporteurs-logisticiens, pouvoirs publics). Les résultats sont présentés sous la forme d’une dizaine de tendances de fond.

 

Optimiser la chaîne logistique : une préoccupation permanente

Il faut rappeler que la performance globale de tous les maillons de la chaîne logistique est égale à celle du maillon le moins performant. Ainsi l’amélioration de la chaîne s’appuie de plus en plus sur des collaborations entre les différents acteurs. C’est notamment le sens donné à la démarche ECR (Efficient Consummer Response).

Un des vecteurs de l’optimisation est la mise sur le marché de nouvelles technologies. On peut citer la RFID (Radio Fréquence Identification). Il s’agit d’une technologie permettant d’identifier, à distance, un objet muni d’une étiquette capable d’émettre des données en utilisant les ondes radios. Il est possible d’associer à cette technologie le système EPC (Electronic Product Code). C’est un réseau de base de données utilisant les technologies de l’Internet

 

La traçabilité

La question centrale qui se pose aux IAA et à leurs partenaires fournisseurs et clients est de savoir quel type de traçabilité mettre en œuvre (degré de précision, moyens techniques…)

 

Réduire les stocks : un impératif de chacun

La chaîne logistique alimentaire, du fait de la réduction des stocks et l’évolution réglementaire favorisant le développement du passage en entrepôts au profit des livraisons directes en magasin , s’est globalement tendue. La mise en œuvre d’actions visant à réduire les stocks chez les clients renvoie très souvent à des réorganisations dans les IAA. Ainsi il est important pour les différents acteurs de la chaîne d’utiliser des standards communs de communications et de flux d’informations associés aux flux de marchandises ainsi que de travailler en étroite collaboration pour définir des objectifs communs et partagés.

 

Concilier le service et l’économique

Aujourd’hui les gains les plus substantiels ont été réalisés et chaque nouvel investissement est appréhendé avec de plus en plus de finesse. Les intervenants rencontrés présentent la faisabilité de leurs projets au regard du rapport coût / service apporté. Les voies de développement vis à vis de ce ratio sont la meilleure appréciation de la complexité logistique et l’individualisation pus poussée du ratio coût/service par produit ou par client.

 

Anticiper prend de plus en plus d’importance

A défaut de marges de manœuvres importantes à partir du moment où la commande est arrivée chez l’industriel, les IAA et distributeurs ont aujourd’hui , comme levier, la prévision des ventes de manière à anticiper au mieux les activités industrielles et logistiques

 

Utiliser des standards communs incontournables 

Le mode de fonctionnement des plates-formes (dé palettisation, reconstitution de nouvelles palettes) conduit très souvent à perdre la trace du colis. Ainsi l’identification du colis et son traçage semble plus indiqué que la palette est devient de plus en plus l’unité logistique de référence.

EAN128-copie-1.jpgL’EAN 128 permettant de répondre aux différents besoins d’identification logistique, de traçabilité logistique et de gestion de la chaîne d’approvisionnement devient le code standard de référence

 

Intérêt de l’EDI : avis contraires mais usages en progression

L’EDI (Echange de Données Informatisés) se développe incontestablement. Il a cependant été souligné l’importance du travail préalable à la mise en œuvre opérationnelle de l’EDI. Le rapport coûts/bénéfices  est assez difficile à estimer.

 

Minimiser le coût de transport par la massification : les volumes produits dans l’Ouest le permettent

Le coût de transport de la marchandise constitue le principal poste de charges des coûts logistiques. Le principal levier est la massification des volumes à transporter. Ceci est notamment possible par la fédération de la demande de transport auprès des différents prestataires. La Bretagne (Ouest français) du fait de se densité en IAA présente donc un avantage par rapport aux autres régions.

 

Le transport par la route incontournable compte-tenu des couples produits/ marchés bretons

Seul le transport par la route est aujourd’hui en capacité de répondre aux exigences logistiques de ce couple produits-clients. Pour autant, les offres alternatives à la route (transport multi-modal) doivent être maintenus ou expérimentés. Il faut être capable de réagir aux possibles évolutions réglementaires sur le transport et en lien avec la protection de l’environnement.

 

 

L’optimisation de la chaîne logistique passera par une coopération plus forte entre IAA ou par des partenariats clients-fournisseurs fondés sur des modes de managements nouveaux. Le secteur agroalimentaire est le premier chargeur en matière de transport en Bretagne. Sa propre dynamique mais aussi l’évolution des infrastructures de transport et de stockage pèseront sur la compétitivité de l’agroalimentaire.

 

 

Pour lire l’article en entier ou pour plus d’informations sur la revue,veuillez vous adresser à

Service veille, études et prospective, Chambre régionale d’Agriculture

Technopôle Atalante Champeaux, rond point Le Lannou-CS 74223, 35042 RENNES Cedex

Téléphone :02.23.48.27.70

Email : observatoireiaa@bretagne.chambagri.fr

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